Pour notre reportage Grand-angle « Lignes de vie », nous avons accordé la parole à Santa, Luc, Jean-André et Marie qui, à eux quatre, cumulent près de 400 ans d’existence et d’expérience. Quel regard ces centenaires portent-ils sur le siècle passé et sur celui que nous vivons ? Quelle perception de la vie, du bonheur, de l’amour conservent-ils quand les guerres, les crises, les mariages et les deuils sont passés par là ? Nous les avons interrogés sans tabous ni faux-semblants et leurs réponses, au-delà de leur sincérité, nous ont parfois surpris, en brisant certaines idées reçues.
Notre Focus est consacré à la classe unique de la petite école de Pila-Canale, où une jeune enseignante dispense son savoir à une dizaine d’élèves dans un espace spatio-temporel qui tend à les préserver, un temps, de la course folle de notre société. Ici, les journées sont riches en apprentissage mais le rythme reste doux, sans à-coups, à peine ponctué par la sonnerie des cloches de l’église toute proche.
L’éclairage de ce numéro porte sur le panorama géologique de la Corse. Qu’elle soit granitique à l’ouest ou schisteuse à l’est ; qu’elle culmine à près de  3 000 mètres au-dessus des flots ou qu’elle s’aventure dans les anfractuosités et les profondeurs terrestres ; qu’elle habille nos murs et nos maisons ou célèbre les morts au travers de cultes venus du fond des âges, la pierre est ici partout, palpable, éternelle et immuable. Pour vous, notre investigatrice Eva Mattei questionne cette évidence géologique qui permet sans doute de comprendre comment s’est façonnée la Corse et comment, surtout, elle a pu conditionner notre identité.
Nous avons le plaisir aussi de vous faire découvrir, en avant-première, une nouvelle de l’écrivaine italienne Simonetta Greggio, intitulée « Si loin que le bleu », qui retrace le destin d’une jeune femme corse, petite sirène des temps modernes.
Enfin, le photographe Marc Pollini vous invite à découvrir une merveille d’architecture niçoise, aujourd’hui en état de décrépitude, la villa Beau Site. Pour cette « visite », vous serez guidés par Marlène, jeune Niçoise de 30 ans atteinte du syndrome de marfan qui entretient un dialogue silencieux avec la vieille bâtisse et prend la pose pour le photographe.

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Bonne lecture et très bonnes fêtes de fin d’année !